Les États-Unis se retirent du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Cette photo a été prise le 18 juin 2018 à Genève lors de l’ouverture de la 38e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. (Alain Grosclaude/AFP/Getty Images)

Le 19 juin, les États-Unis se sont retirés du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies déclarant que cette organisation n’était pas digne de son nom.

Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, et l’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Nikki Haley, ont annoncé ce retrait le soir même.

« Le Conseil des droits de l’homme est un mauvais défenseur des droits de l’homme », a déclaré M. Pompeo. « Pire encore, le Conseil des droits de l’homme est devenu un exercice d’hypocrisie éhontée, avec la plupart des pires violations des droits de l’homme au monde ignorées, et certains des auteurs des crimes les plus notoires du monde siégeant au Conseil lui-même. »

Mike Pompeo a mentionné la Chine, Cuba et le Venezuela parmi les pires violeurs des droits de l’homme qui siègent au Conseil. Nikki Haley a expliqué que le Conseil ignore les abus des droits de l’homme au Venezuela et en Iran tout en admettant au Conseil les violeurs des droits de l’homme bien connus, comme la République démocratique du Congo.

Nikki Haley et Mike Pompeo ont souligné le parti pris de l’organisation contre Israël. Depuis sa création, le Conseil a adopté plus de résolutions condamnant Israël que contre le reste du monde, a déclaré M. Pompeo.

Les États-Unis ont essayé de réformer le Conseil pendant plus d’un an, ont également expliqué M. Pompeo et Mme Haley. Mais ces efforts ont fait face à la résistance des pays qui utilisent le Conseil en tant qu’outil pour se protéger de la critique.

« Pendant trop longtemps, le Conseil des droits de l’homme a été un protecteur des violeurs des droits de l’homme et un cloaque de partialité politique », a martelé Mme Haley.

Pendant ce temps, les alliés de l’Amérique au sein du Conseil des droits de l’homme ont refusé de l’aider publiquement, bien qu’ils aient eu beaucoup d’occasions de le faire. Un grand nombre de pays ont été embarrassés par le traitement d’Israël au Conseil, mais ne l’ont pas déclaré publiquement, a noté Mme Haley.

Les alliés américains au Conseil ont essayé de persuader Washington de rester, affirmant que la participation des États-Unis donne à cette organisation sa dernière once de crédibilité. Nikki Haley a estimé que c’était pour cette raison que les États-Unis se retiraient.

L’ambassadrice américaine auprès de l’ONU a déclaré que les États-Unis poursuivront désormais leur travail en faveur des droits de l’homme en dehors du Conseil.

S’exprimant devant l’Assemblée générale des Nations Unies l’année dernière, Donald Trump avait déclaré qu’il était embarrassant que certains des plus grands violeurs des droits de l’homme siègent au Conseil des droits de l’homme.

Ivan Pentchoukov

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Source : EPOCH  TIMES